Les conduites addictives constituent un problème de santé publique. Depuis longtemps, de nombreuses entreprises ont compris l’enjeu d’une politique de prévention des addictions. Ceci afin d’éviter des conséquences dommageables comme la mise en danger des salariés, l’absentéisme, la baisse de la productivité et la contre-publicité d’un éventuel accident sous emprise de produits psychoactifs. Retour sur les différents modes de prévention mis en place par ces sociétés.
La première et la plus adoptée : la sensibilisation en grand groupe au cours de journées ou non d’intégration.
Celle-ci permet de toucher l’ensemble des salariés et d’être certains que le message concernant la prévention est entendu par tous. C’est l’occasion aussi pour la direction de réaffirmer de façon claire et précise ses intentions et sa politique en matière d’addictions. Rendre cette sensibilisation obligatoire me semble être le meilleur choix.
En effet, si la participation est laissée au bon vouloir des salariés, bon nombre de personnes addict éviteront d’assister à la conférence, de peur de devoir se confronter à leur problématique et sortir du déni.
Deuxième pilier indispensable de cette prévention : la formation managériale.
Elle permet aux managers de travailler sur le bien fondé de leur intervention auprès des personnes addict et de lever leurs freins psychologiques. Détecter les signaux d’alerte, oser en parler avec le salarié tout en restant dans son rôle de manager, apprendre les bons mots pour entamer le dialogue, autant de points d’accompagnement dont le manager a besoin pour se sentir légitime dans son intervention et faire fi de sa culpabilité à intervenir.
Une session de retour d’expérience au bout de 6 mois permet un échange constructif avec les managers et un encrage pérenne de la pratique.
Le troisième pilier: éthylotests et tests salivaires aléatoires
Depuis 2-3 ans, les entreprises mettent en place une politique de prévention en faisant passer à leurs salariés des éthylotests et des tests salivaires aux drogues de façon aléatoires. Le pré requis de cette politique est bien sûr un accompagnement adéquat et bienveillant des managers et des équipes et une communication explicite aux salariés de ces mesures.
Mais les résultats sont là : une diminution rapide et drastique des consommations sur le lieu de travail.
Pour conclure…
Ces différentes politiques de prévention se concrétisent par une baisse des conduites addictives dans les entreprises.
Pour continuer produire des résultats, l’information et la formation doivent s’inscrire sur le long terme.
Mon expertise montre qu’il est nécessaire de faire régulièrement des piqûres de rappel aux managers et de former systématiquement tous les nouveaux entrants.
C de la balle