Addiction : Comment agir ? Les attitudes à éviter ? (2/2)


Lors de notre précédent article, nous évoquions différents signes qui peuvent interpeller dans le comportement d’une personne addict. Pour faire suite, voici une liste de bonnes attitudes à adopter pour mieux agir.

« J’aimerai l’aider, mais je me sens perdu face à son problème ». Trop souvent lorsqu’une personne souffre d’addiction, son entourage ne sait comment réagir. Que ce soit dans le milieu de l’entreprise ou de la sphère familiale, savoir intervenir de la bonne manière reste quelque chose de délicat. Pourtant, lorsque certains signes nous interpellent, il est temps d’agir. Alors quelles sont les attitudes à adopter et quelles sont celles à bannir ?

1. Avant tout, créer le dialogue

Aborder le problème de l’addiction peut s’avérer difficile. Pourtant, les premiers pas vers une guérison passe souvent par le dialogue. La première discussion est des plus importante. Car même si la personne est dans le déni, celle-ci commence à se rendre compte que son comportement est de plus en plus hors-norme et qu’il commence à être perçut par les autres.

2. Choisissez bien vos mots et restez factuel

Dites-lui que vous vous inquiétez pour elle et que vous désirez l’aider si possible. Inconsciemment, une personne addict sait que son attitude est anormale, mais elle pense pouvoir encore gérer. Avec cette première discussion, vous lui faites non seulement comprendre que ce n’est pas le cas, mais aussi que vous êtes là pour l’aider et l’épauler.

3. Ne croyez pas qu’une seule discussion suffit

L’addiction est comme une béquille que certaines personnes ont trouvés pour gérer au mieux et affronter leur quotidien. Elle ne s’abandonne pas si facilement du jour au lendemain. Toutefois, cette première discussion peut avoir l’effet d’une prise de conscience salvatrice et amener le patient à s’engager dans la voie de la guérison.

4. Proposez-lui de l’accompagner voir son médecin généraliste.

5. Evitez les jugements et le flicage

Être en permanence à surveiller les faits et gestes n’est pas une bonne chose. En effet, il s’agit de venir en aide à la personne et non de l’infantiliser. De plus, abstenez-vous de vous moquer et de parodier ses actes, cela ne ferait que créer son manque de confiance à votre égard et générer un sentiment de malaise.

6. Le chemin est long, mais ne désespérez pas

Aussi bien pour la personne concernée que pour son entourage, la route vers la prise de conscience, le désir de changement et la guérison totale peut être longue et compliquée. Alors armez-vous de patience et évitez de vous épuiser psychologiquement.

7. N’hésitez pas à vous faire aider

Votre médecin généraliste ou tout autre spécialiste dans le domaine de l’addiction peuvent être au cours de cette démarche d’un grand soutien. Simplement pour discuter des comportements à adopter mais aussi pour vous éviter de vous enfermer dans des jeux psychologiques : sauveur/ persécuteur/ victime.

Enfin, rappelez-vous que ne rien dire et ne rien faire vis à vis d’une personne addict n’est pas une solution. Cela n’aide en rien la personne en difficulté qui au contraire risque de s’enfoncer de plus en plus dans son addiction et de sombrer.


A propos de de Marina Quénard

Fondatrice et dirigeante d'Addict Conseil, j'aide et je conseille les professionnels pour gérer les addictions et les risques psychosociaux au travail.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *